L’ex-PDG de la fintech Wirecard, Markus Braun, a été arrêté Lundi en Allemagne après avoir démissionné Vendredi. Markus a été libéré pour une commission de 5 millions d’euros. Le patron fondateur de Wirecard a été accusé d’avoir « gonflé » le bilan de sa fintech pour le rendre plus attractif aux investisseurs comme aux clients.
Présentation de l’entreprise Wirecard
Wirecard AG est une entreprise spécialisée dans les services financiers. Cette entreprise propose des services de gestion des risques. Wirecard, dont le siège est en Allemagne, est aussi spécialisé dans la production de cartes de crédit. Cette fintech traite les transactions de plus de 7000 clients. Wirecard propose un service de paiement en ligne dont le fonctionnement est proche de celui de PayPal et de Western Union. L’ex-star de la finance allemande est un membre de VISA, Mastercard, JCB. Wirecard a été valorisée à hauteur de 28 milliards d’euros et la valeur de l’entreprise ne dépasse pas à l’heure actuelle les 3 milliards. Cette chute s’explique par l’apparition de certaines irrégularités financières de grande ampleur.
Les causes de la chute de l’entreprise Wirecard
Le fondateur de Wirecard a été démis de ses fonctions le Vendredi 19 Juin, la fintech allemande a annoncé qu’elle n’est pas en mesure de justifier un trou financier de 1.9 milliards de d’euros dans ses comptes. Ce qui est l’équivalent de 25% de son bilan. Cette somme devait initialement se trouver dans des comptes bancaires aux Philippines. Ces derniers sont avérés être fictifs. De ce fait, cette somme d’argent n’a jamais existé. Wirecard a alors artificiellement « gonflé » son bilan financier afin d’attirer les investisseurs. Par conséquent, les autorités juridiques ont lancé un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ex-PDG de la fintech, Markus Braun. Ce derniera été libéré contre une caution de 5 millions d’euros. Un vent de doute souffle également sur les comptes bancaires de 2016, 2017 et 2018.
Il y a une semaine, le titre de la fintech Wirecard s’échangeait pour 100 euros. Une semaine plus tard, ce titre a été suspendu après avoir souffert d’une chute sous les 2.50 euros. Alors qu’en Septembre 2018, chaque action couterait un montant de 192 euros marquant, un record dans l’histoire de Wirecard.
Le chouchou de la finance allemande a déposé son bilan ce jeudi 25 juin 2020. Un communiqué a précisé que « le conseil d’administration de Wirecard AG a décidé de déposer une demande d’ouverture d’une procédure d’insolvabilité au nom de Wirecard AG auprès du tribunal compétent de Munich en raison de la menace d’insolvabilité et de surendettement »
Ce scandale nous rappelle celui d’Euron aux Etats Unis qui avait artificiellement « gonflé » son bilan financier il y a deux décennies. Euron avait finit par faire faillite.
L’image de l’Allemagne ternie
Après l’affaire de fraude de Volkswagen il y a 5 ans, un autre scandale financier vient ruiner la réputation de sérieux avec laquelle est connue l’Allemagne. Cette affaire écorne le DAX, l’indice boursier de référence, et le gendarme financier qui est la Bafin. Le superviseur financier allemand, Felix Hufeld a exprimé sa honte en qualifiant ce scandale en « désastre complet ».
« De nombreuses institutions privées et publiques, dont la mienne, n’étaient pas suffisamment efficaces pour empêcher que cela se produise »
Pour aggraver les choses, le Bafin a ignoré les doutes de la presse sur le modèle économiques de Wirecard. Ces doutes ont été décrits par la fintech bavaroise comme étant des spéculations émises par la presse.